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On Tour

par Pierre Mercklé le 12 décembre 2011 · 1 commentaire

dans Divers

Le problème ressemble à la quadrature du cercle : plus on fait de choses, plus il y a des choses à raconter dans un blog, et moins on a de temps pour les raconter. Le programme des jours à venir étant encore très chargé, je ne peux pas faire mieux que ce très court billet en forme d’agenda, pour dire justement un mot de ces occupations des jours passés et des jours à venir, et surtout donner quelques liens pour en savoir un peu plus sur tout cela…

Jeudi 17 novembre : Science sociales 2.0

Tarleton Gillespie

La journée « Sciences sociales 2.0 », que nous avons organisée à Lyon à l’occasion du dixième anniversaire de Liens Socio, j’en ai déjà pas mal parlé, notamment dans ce billet. Je ne fais donc ce petit saut en arrière dans la chronologie que pour vous signaler que les vidéos des interventions sont désormais en ligne, sur le site de la journée : http://www.liens-socio.org/socio2. Cela permettra à toutes celles et tous ceux qui n’auraient pu se joindre à nous se jour-là, de découvrir malgré tous nos travaux ! Et si vous regardez par exemple l’intervention d’Antonio Casilli, consacrée aux façons dont les usages numériques transforment les sciences sociales, j’ajoute que vous pouvez désormais également consulter en ligne le diaporama de cette intervention.

Jeudi 1er décembre : Comment bloguent-ils ?

De gauche à droite : Frédérique Giraud, Eric Verdeil, Françoise Acquier

A l’invitation de Pierre Mounier et de l’URFIST, de l’ISH et de la MOM (Maison de l’Orient et de la Méditerranée) , j’étais convié à participer à une table ronde autour de cette question, en très bonne compagnie : il y avait également autour de cette table Frédérique Giraud, doctorante au Centre Max Weber et animatrice du blog Sociovoce (http://sociovoce.hypotheses.org), connue aussi pour la formidable revue Lectures (http://lectures.revues.org) ; Eric Verdeil, chercheur au laboratoire Environnement Ville Société et animateur du blog Rumor (http://rumor.hypotheses.org); et Françoise Acquier, documentaliste au Centre de recherche sur l’espace sonore et l’environnement urbain (CRESSEON) été animatrice du blog le Cresson veille (http://lcv.hypotheses.org). Tous les trois ont merveilleusement joué le jeu, et forcément, on trouve des traces de cette expérience dans leurs carnets respectifs : vous pouvez lire le billet de Françoise Acquier intitulé « Ouvrir un carnet sur Hypotheses ? Pourquoi pas vous ? », et celui d’Eric Verdeil, intitulé « Comment je blogue ».

Quant à moi, je crois que j’étais convié à raconter mon expérience personnelle de rédacteur de Quanti et d’Agora, mais aussi de mon blog personnel, beaucoup plus modeste : pierremerckle.fr. Mais je me suis rapidement défilé, pour proposer plutôt un rapide aperçu de la façon dont les autres bloguent, et en particulier de la façon dont les auteurs de carnets de recherche sur Hypotheses tissent des liens entre eux et structurent ainsi ce qu’on a appelé « l’Hyposphère ». Si vous voulez en savoir plus, il faut aller lire ce billet, justement intitulé « L’Hyposphère », sur mon blog.

Lundi 5 décembre : La formation des bandes

De gauche à droite : Daniel Pestourie, Gérard Mauger, Marwan Mohammed

Une naissance, c’est toujours émouvant : ce lundi 5 décembre 2011, nous inaugurions un nouveau séminaire de recherche à l’ENS de Lyon, auquel nous avons longuement et collectivement réfléchi : il s’agit du séminaire « re/lire les sciences sociales ». Ce séminaire, organisé par le Département de sciences sociales en partenariat avec Liens Socio et Lectures, aura lieu une fois par moi. Inscrit dans le prolongement de deux initiatives anciennes à l’ENS de Lyon (le  cycle de conférences « Au fil du travail des sciences sociales », et le séminaire « Lectures épistémologiques en sciences sociales »), il vise à perpétuer un double effort et fondateur, dans le département : faire se rencontrer les différentes disciplines des sciences sociales, et lire et faire lire ensemble des textes, des grands classiques fondateurs aux travaux contemporains les plus importants.

Les séances du séminaire, d’une durée de deux heures, et qui sont publiques et ouvertes à toutes et tous, sont donc alternativement consacrées aux « lectures » et aux « relectures » : des séances « lire », consacrées à des publications très récentes en sciences sociales, considérées comme très importantes, et marquées autant que possible par une forte dimension interdisciplinaire ; des séances « relire », à l’occasion des parutions des ouvrages de la future « Bibliothèque des sciences sociales », une collection de rééditions de grands classiques en sciences sociales à la fois en version électronique (avec Revues.org) et en version imprimée (aux Editions du Croquant), qui va voir le jour dans quelques semaines (je vous en reparlerai, bien sûr !). D’où ce titre curieux, « re/lire les sciences sociales », qui est aussi un hommage au fameux séminaire de Mauger et Pinto.

Pour cette première séance, nous avons donc reçu le sociologue Marwan Mohammed, autour de son tout récent livre : La formation des bandes. Entre la famille, l’école, et la rue (PUF, coll. « Le Lien social », 2011). Il a présenté longuement le livre, puis la discussion s’est engagée avec nos deux autres invités, Gérard Mauger, sociologue, spécialiste de la question, et Daniel Pestourie, proviseur du lycée de Saint-Bel, ancien proviseur-adjoint du lycée Jacques Brel et ancien principal du collège Aragon de Vénissieux jusqu’en juin 2011 : nous inaugurions ainsi une ambition nouvelle, celle de lire et relire les sciences sociales avec toutes celles et tous ceux qu’elles concernent ou intéressent, et pas seulement au sein de notre petit monde académique. J’espère que le public présent en nombre pour cette première (une trentaine d’étudiants et de collègues) a apprécié la formule, même s’il faudra dans les prochaines séance faire une plus grande place à la discussion avec toute la salle.

Justement, un moment des prochaines séance, dont le programme complet est ici : Serge Paugam / Repenser la solidarité (lundi 16 janvier) ; Romain Bertrand / L’histoire à parts égales (lundi 6 février) ; Ludovic Frobert / Clément Juglar : Sur les crises commerciales et leur retour périodique (lundi 5 mars) ; Augustin Berque / Histoire de l’habitat idéal (lundi 19 mars) ; Isabelle Lefort / Paul Vidal de la Blache : Principes de géographie humaine (lundi 2 avril)

Lundi 12 et mardi 13 décembre : Réseaux sociaux, des structures à la politique

Thomas Berns

Je pensais vous annoncer ici ce prochain colloque, intitulé « Réseaux sociaux, des structures à la politique » et organisé par l’IXXI. Mais je suis rattrapé par le temps : c’est en réalité en en écoutant les premières interventions que je termine ce billet. Mais si vous lisez ces lignes, il est encore temps de nous rejoindre à l’INSA (Lyon Villeurbanne), dans la grande salle de la Rotonde, pour suivre cette session de demain matin (mardi 13 décembre, « Réseaux d’interactions, mesures et limites »), que je conclus, et où me précéderont Alain Barrat (Physique, Marseille, « Réseaux sociaux réels, réseaux sociaux en ligne »), Bertand Jouve (Lyon-2, « Variations mathématiques autour de l’analyse des réseaux d’interactions »),  Eric Fleury (ENS Lyon) et Tarleton Gillespie (Cornell, « Can an algorithm be wrong? The public implications of private platforms »). Quant à moi, je parlerai, vous l’aviez peut-être deviné, de « réseaux sociaux et classes sociales »… Dommage que Bruno Latour, initialement annoncé au programme de cette session, semble n’y plus figurer, cela m’aurait permis de rencontrer enfin la star en chair et en os !

Vendredi 16 décembre : Les trajectoires culturelles à travers l’adolescence

C’est ma dernière date pour l’année 2012, et comme il se doit dans toute tournée, c’est à Paris, en quelque sorte dans le Zénith, que dis-je le Bercy, que dis-je le Stade de France des sciences sociales : je suis invité à Sciences Po, au séminaire de l’OSC (Observatoire sociologique du changement), pour une intervention qu’avec Sylvie Octobre nous avons intitulée « Les trajectoires culturelles à travers l’adolescence : une approche longitudinale » (9h30-11h30, Salle Annick Percheron, 98 rue de l’Université). Avec Sylvie, nous essaierons d’y présenter de la façon la plus synthétique possible la grande enquête longitudinale menée avec le Ministère de la Culture, et qui a donné lieu à la publication il y a un an de L’enfance des loisirs. Venez nombreux-ses, il paraît qu’il y a du foie gras au buffet juste après !

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